
Blasons de la Maurienne et du Doubs
Grise et agitée elle accourt dans tous les sens.
Tout s’assombrit et plie, on entend des bruits
Vite ! chacun se terre et regarde et puis pense
Qu’après son passage tout sera englouti.
Un grondement surgit, l’océan se déchaîne.
Il frappe, siffle, recouvre, il brise et malmène
Ceux qui tentent en vain de s’opposer à lui.
L’obscurité s’impose, on dirait la nuit.
Mais ce n’est pas fini, ce n’était qu’un répit.
Redoublant d’ardeur, elle décapite le
Chêne centenaire et s’engouffre dans le bois.
Les feuillages dansent, gémissent, grincent et ploient.
Ils implorent sa pitié et, sans répondre
Elle tourne, abat quelques bouleaux et s’enfuit.
Pierrette
