
image de Pierrette
J’ai rêvé que ma muse entrait dans mon bureau,
Où je n’avais, ce jour, compagnon ni compagne.
Par la grande fenêtre on voyait la campagne
Traversée d’écureuils, de biches, de blaireaux.
Ayant illuminé ma prison sans barreaux,
Elle a su triompher de l’ennui qui me gagne
Quand les tas de papier, comme autant de montagnes,
Semblent intercepter les rayons vespéraux.
Sans le bureau, ferais-je autant d’alexandrins
Et trouverais-je autant de modestes refrains
Pour transmettre aux amis mes rimes quotidiennes ?
J’ai écrit ce sonnet sans savoir où j’allais,
Comme je fais souvent. Qui a dit qu’il fallait,
Pour composer des vers, que des idées nous viennent ?
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D’or à la table de sable surmontée d’une fenêtre d’argent chargée d’un blaireau contourné au naturel, d’une biche et d’un écureuil tenant une pomme de pin sur une branche de tanné, le tout de gueules.

Le Troll me dit en rigolant:
« JR, lis encore la dernière strophe, c’est tout à fait toi ! »
« Tu as raison, le Troll, mais tu vois, même pour le grand Cochonfucius, c’est pareil ! »
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Dites au Troll, JR, que pour composer des vers il faut avoir quelque chose à dire, j’en suis persuadée. Bien sûr on peut tout à fait se plaire à jouer avec le sens des mots mais même pour cela, je crois qu’il faut avoir quelque chose à dire. Le langage qui tourne à vide se repère très vite, les mots y sont vidés de leur sens… Le Troll est sûrement très doué pour les jeux de mots et je suis certaine qu’il a beaucoup de choses à dire.
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