
Coupé de gueules et d’or, au léopard lionné, coupé d’argent sur de gueules et de sable sur l’or.
Arme redoutable, il réduit au ridicule
Le moindre faux pas de ses proies. Si elles sont
Trop sérieuses, vite, en deux coups de crayons,
Il les parodie. Les plus grands sont minuscules
Sous sa coupe car il les transforme tantôt
En pantin burlesque, tantôt en vaste farce,
Et les plus rusés ne lui échappent point parce
Que contre eux, sans attendre, il dégaine aussitôt
Sa plus fine lame : l’ironie qui les cloue
Net sur place. Essentiellement humain, il joue
Sur l’infinie grandeur et l’infinie misère
De ceux qu’il surprend. Et lorsque parfois il prend
Un léger temps de répit, alors dans un grand
Éclat de rire, il se réjouit de ses triomphes.
Pierrette
