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L’ambiloup, savourant la lumière dorée,
Traverse, sans courir, un petit bois de pins,
Sans vouloir pourchasser le lièvre ou le lapin ;
Juste pour recueillir la fraîcheur de Borée.
D’azur est sa toison joliment colorée,
Ce qui fait quelquefois sourire les copains ;
Mais il les aime bien, ces braves galopins,
Compagnons de ses jeux dans la friche arborée.
Ah, quel bel animal, et quel charmant endroit !
Que ne suis-je un poète au verbe plus adroit,
Car je pourrais alors le chanter à mon aise ;
Peut-être, je pourrais le mettre en un bouquin,
Ce fauve plus léger que n’est un Arlequin,
Cet azuré fleuron de la forêt française.
