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Le chat dans le jardin ne cueille aucune fleur ;
Et jamais, le dimanche, il n’entre dans l’église.
On peut lui pardonner le peu qu’il subtilise,
Il ne s’attaque point aux objets de valeur.
Lui caressant le flanc, j’entends battre son coeur ;
Tous les deux, nous aimons la fraîcheur de la brise,
Car elle est bienveillante à notre âme indécise.
De l’estival jardin, tendres sont les couleurs,
On y voit voleter l’abeille, jamais lasse,
Et l’appel de la pie traverse cet espace.
Que nous servirait-il, en ce lieu, de courir ?
J’aime ce chat discret qui ne rit, ni ne pleure,
Qui, sans montre au poignet, peut décompter les heures,
Et qui, si patiemment, m’écoute discourir.
