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Le fier poisson d’azur, par Neptune poussé,
Valse tout un matin dans la mer qui s’agite ;
Et la sirène aussi, qu’à la danse il invite,
Dans l’éternel torrent par les tritons versé.
De la danse les dieux ne sont point courroucés,
Sachant que les poissons ne sont pas des ermites ;
Ils prennent leur plaisir dans la mer sans limites
Et retombent après, l’un sur l’autre entassés.
C’est de là que provient cette charmante écume,
Plus blanche que la neige ou qu’un duvet de plumes ;
Tout ça pour contenter le fier poisson d’azur.
La sirène, l’ondin, le poisson se confondent,
Baignant leur volupté dans un cristal si pur ;
Un dieu marin murmure, et les bardes répondent.
