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Ce n’est un coeur de lion qui bat en sa poitrine,
Mais son corps est robuste, et n’est pas sans beauté ;
Les seigneurs de la mer, à l’unanimité,
Disent que sa valeur sur la leur prédomine.
Est-il le vieux gardien de quelques lois divines,
Est-il le souverain de ces flots agités ?
Plus d’un poisson me dit qu’il est sans cruauté,
Que son âme est toujours pure comme une hermine.
Il va sous l’horizon, nul ne peut plus le voir,
Car tel fut, de tout temps, son étrange pouvoir :
Celui de se soustraire à l’éclat de la flamme.
Du monarque des eaux, j’entends battre le coeur ;
Il a peu de plaisirs et n’a pas de douleur,
Et puis, je le sais bien, les poissons n’ont pas d’âme.
