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Bouddha n’est pas le fils de Prométhée,
Nulle grillade il ne va dévorant ;
Tu ne le vois jamais s’enamourant
D’une beauté qui lui est présentée.
Or, sa grande âme, à la flamme apprêtée,
Prend soin d’autrui qui soudain va mourant,
Cet humain dont la voile déventée
Au fil du vent ne va plus espérant.
Ne crains donc rien, plébéien misérable,
Ne lâche point la charge qui t’accable,
Tu peux chanter au seuil de ton trépas.
Le grand Bouddha ressemble à la Tortue,
Car sa lenteur ne le retarde pas,
C’est sans effort que son coeur s’évertue.







