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L’âne raconte, et parfois il soupire ;
En a-t-il vu, des chevaliers transis !
Mais parfois il décrit en raccourci
Des lieux lointains le meilleur et le pire.
Il a connu les palais de porphyre
Gouvernés par des moines sans souci :
Il dit la mort, et les amours aussi,
Il dit enfin plus que je ne sais dire.
Sur cette route il ne fait que passer,
Porteur de grains par grands sacs entassés,
Il apprécie les chemins qu’il explore.
C’est le baudet sans peur et sans émoi,
Âne, tu sais, j’aime écrire pour toi
Qui ce chemin de ton passage honores.
