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La belette magique est compagne d’Orphée,
Sa petite chanson n’est pas pour les goujats :
Et la Grâce toujours, par son zèle échauffée,
Pénètre dans ce cœur que je ne connais pas.
J’ai vu le grand ballet de la belette-fée
Qu’elle dansait au loin, jadis, à petits pas,
J’ai vu qu’elle bravait les édits de Morphée
Et que d’un campagnol elle fit son repas.
La belette de Dieu n’est pas de la racaille,
Mais son coeur, quelquefois, se montre un peu canaille,
Et tout cela, malgré ses dons miraculeux :
Allons, nous l’aimons bien, c’est notre enchanteresse,
Ses deux ou trois défauts n’ont rien de scandaleux,
Elle qui fut nourrie par les dieux de la Grèce !
