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Cette sirène est rose sans épines ;
Neptune aima la douceur de son teint.
L’esprit du dieu, qui jamais ne s’éteint,
Rendit plus vif son coeur en sa poitrine.
Te réchauffant sous ces deux mains divines,
T’en remettant à ce bras qui t’étreint,
Tu exposas, d’un rire non contraint,
Tes blanches dents, comme des perles fines.
Mais de ce dieu, dites-moi ce qu’il reste,
Ni l’océan, ni le monde céleste,
N’abritent plus ces éternels vainqueurs.
Bien prosaïque est devenue la Terre ;
Peu de démons font encore la guerre,
Et ceux-là n’ont aucun dieu dans le cœur.
