
Il n’est point un goupil dérobeur de chapons,
Ni, sur la vaste lande, un âne qui se cabre ;
Et ce n’est pas non plus un tigre à dents de sabre,
Moins encore un gorille amateur de jupons.
Ce n’est pas un dragon de laque et de crépon,
Pas plus qu’un singe orné de rouges fesses glabres ;
C’est le loup qui, jadis, dévorant du cinabre,
Donnait la répartie au blaireau du Japon.
Mais tel fut son destin, défini par les astres :
À l’abri du bonheur, à l’abri du désastre,
Jamais il ne sera un fameux loup de mer ;
Me fixant de ses yeux dont pas un cil ne bouge,
Il s’accroupit soudain sur ses jarrets de fer,
Pendant qu’à l’horizon se lève un soleil rouge.

