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Hache du bûcheron, porteuse d’étincelles,
Ta redoutable lame, en captant le soleil
Apporte à ce sous-bois un éclat nonpareil,
Comme aux murs d’Orléans l’épée de la Pucelle.
Le grand arbre, en perdant sa substance charnelle,
Survit en une souche au paisible sommeil ;
De jeunes rejetons avril verra l’éveil,
En continuation d’une histoire éternelle.
La souche dort au bois, sans rancune des coups ;
Le bûcheron, n’ayant nulle crainte des loups,
Arpente les sentiers qu’il a plaisir à suivre :
Car la hache et la souche ont un lien, dans l’honneur,
L’arbre majestueux de son corps est donneur :
Quand il devient charpente, il lui semble revivre.
