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Pour moucherons en nombre dévorer,
Ce batracien d’un long cou s’appareille ;
Il en avale aussitôt qu’il s’éveille,
Ils n’osent plus dans les airs murmurer.
À quel bestiau te puis-je comparer ?
Nous avons là grenouille nonpareille ;
On n’en voit pas au Pays des Merveilles,
Qui la rencontre, il est désemparé.
Vers le printemps, j’en vois deux qui se battent,
Craignant pourtant qu’un faucon ne s’abatte ;
S’il le faisait, j’en serais étonné.
Que d’inventions, que de formes nouvelles
Dont la nature a moyen de s’orner !
Et la présente est l’une des plus belles.
