
image de l’auteur
Cette amphore n’est pas gardée par une armée ;
On voit s’y abriter les vieux soleils souffrants.
Que visitent parfois leurs lunes bien-aimées,
Venant réconforter ces astres expirants.
Dans ce paisible lieu, jardin sans renommée,
Les fleurs d’apaisement, chaque matin s’ouvrant,
Servent à conjurer les démons de fumée ;
Le soleil est usé, mais son coeur reste grand.
Il trouve son repos dans un tel purgatoire,
Il cesse de poursuivre une vaine victoire,
Montrant son âme pure au monarque des cieux.
Pour qui sait la magie, ce monde est sans mystère ;
Ceux qui ont fréquenté le Soleil et la Terre
Leur donnent leur confiance, à la grâce de Dieu.
