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S’éloignant de l’ornière où les charrettes roulent,
Il fuit de l’égorgeur la menaçante main ;
C’est à travers le ciel qu’il trace son chemin,
Où tout au long du jour les quatre vents s’écoulent.
Ayant pour compagnon le ramier qui roucoule,
Il a franchi les monts, d’un effort surhumain,
Il va vers de joyeux et nobles lendemains.
Il a quelques suiveurs, mais ils ne sont pas foule.
La grenouille le craint, qui progresse par bonds,
Ainsi que, dans le Sud, les criquets vagabonds ;
Mais il dévore aussi des lombrics dans les plaines.
Avec toi, cher canard, nous sommes bien d’accord :
Dans cette longue voie qui de périls est pleine,
Nous devons essayer d’échapper à la mort.
