
image de l’auteur
Le lierre est le linceul des grands arbres défunts ;
Non pas blanc, mais brillant d’une verdeur pérenne ;
Il couvre également les murs de Bourg-la-Reine
Où les vents franciliens apportent leurs parfums,
Les grands menhirs bretons que baignent les embruns
Et les manoirs de Loire à la pierre sereine ;
Il servit de costume aux antiques sirènes
Qui de sa verte feuille ornaient leurs cheveux bruns.
Aux donjons de jadis où nos étendards flottent
Il est, pour le présent, un habit sans pareil,
Une armure de paix, reflétant le soleil ;
Aux murailles de Sparte où trimaient les ilotes,
Ou, sur l’écu ducal qui brille de ses ors,
Qui dans sa langue dit : ce qui est souple est fort.
