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L’arbre qui fut planté par un vieillard,
Il a produit des bigorneaux énormes.
Chacun croyait qu’il s’agissait d’un orme ;
Les fruits étaient cachés par le brouillard.
C’est mieux qu’un arbre à boules de billard,
On aime voir ces bigorneaux qui dorment ;
Ils sont bien lourds, et presque piriformes,
De quoi séduire un Éric Chevillard.
Un botaniste y vint, et ne crut pas
De ces beaux fruits qu’on pût faire un repas,
Ou tout au moins, posa de sérieux doutes.
L’arbre captait la lumière du soir,
Un bigorneau était tout près de choir ;
L’observateur hâtif reprit sa route.
