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Il bénit les passants de sa crosse d’airain ;
Une crosse qui fut offerte par la reine !
Au long des boulevards une quête l’entraîne
Vers la clôture où sont les tombeaux des marins.
Le peuple chrétien suit l’évêque pèlerin,
Ensemble traversant le jardin des arènes ;
Ensemble accompagnant celui qui les parraine,
Dont le visage est grave et le coeur est serein.
Les tombeaux des marins, au soleil de novembre,
À peine ont réchauffé leur marbre aux reflets d’ambre ;
Le vénérable paon leur parle doucement.
Il cherche une parole, il la veut bien choisie,
Mais sans montrer non plus trop d’attendrissement :
Car Notre Soeur la Mort fait fi des courtoisies.
