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Je suis un peu fané, me préviennent mes proches,
Mais de menus plaisirs je me vais nourrissant ;
Et si je ne suis plus un rhapsode puissant,
J’écris toujours un peu, pour amuser Gavroche.
Point n’est encore temps que de ça je décroche :
Les plaisirs et les jours me vont attendrissant,
Et mon coeur fatigué pousse encore mon sang
Bientôt plus transparent que du cristal de roche.
Ce coeur devient morose, et j’en souris d’autant,
Puis j’en fais un sonnet sans perdre un seul instant,
Comme d’une fleur blanche on compte les pétales.
J’aime mieux, cependant, voir un coquelicot
Qui pour mon âme évoque une flamme fatale,
Avec qui j’eus toujours des rapports amicaux !
