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Dans ce jardin, parfois, survient la belle Ada ;
Elle sait comme moi la forme d’une rose.
Quand l’automnal hiver ces beaux endroits arrose,
Nous restons au salon, c’est notre concordat.
Mais le corbeau du temps qui ma face rida
Souvent me fit passer par son miroir morose ;
Amortissant le goût du vers et de la prose,
Il nous pourrit la vie, sans en avoir mandat.
Le nid de ce corbeau n’est pas sur mon cadastre.
Ses yeux ne comptent pas dans le nombre des astres ;
Il n’est pas délicat, c’est un corbeau rugueux.
Pourtant si son désir frénétique se cabre,
Il pourrait devenir un Cupidon fougueux ;
Ou bien, s’il le préfère, un grand Eros macabre.
