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Il se nourrit de fruits, mais préfère les fleurs ;
Il ne perd point son temps dans des disputes vaines,
Il vaque sans ennui, sans labeur et sans peine,
Acceptant quelquefois de légères douleurs ;
Le jeu, le déplaisir, le bonheur, le malheur,
Jamais rien de cela pour de bon ne le gêne,
Il vit dans la forêt, ne portant pas de chaînes,
Et ne se livre pas au rire ni aux pleurs.
Aux alentours de lui, tout change et rien ne change,
Ce n’est pas lui qui va trouver la chose étrange,
Ne posant pas souvent de questions sur son sort.
Or, sa vie est semblable à la mer vagabonde
Où le flot sert le flot et l’onde approuve l’onde,
Où l’on a tout loisir de songer à la mort.
