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C’est l’astronome-lion, ce n’est pas un loustic ;
Sur de subtils calculs, je le vois qui se penche,
Puis il scrute la lune et sa lumière blanche,
Qui sur sa destinée lui donne un pronostic.
Un astre ne peut pas s’éprendre d’un lombric,
Mais courtiser un lion, c’est possible, en revanche,
Surtout s’il a des yeux plus bleus qu’une pervenche ;
C’est ce que dit, d’ailleurs, un proverbe tadjik.
Ah, s’ils se rejoignaient, tout serait pour le mieux ;
Mais l’astre a pour devoir de rester dans les cieux,
Et le lion n’y va pas, le grand désert le garde.
Cupidon, sachez-le, est fréquemment pervers,
Mais tous les amoureux pardonnent ce travers :
Et puis, ses coups tordus font le bonheur des bardes.
