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Que mesureras-tu, balance du destin ?
Tu sais qu’un pauvre mort ne peut plaider coupable,
Que tu ne sauras pas peser un grain de sable
Qui fut doté de vie, en des temps très lointains.
Pas de blâme en ce lieu, pas de regard hautain,
Rien qui m’accuse ici, surtout, rien qui m’accable !
Si cette vie passée n’est qu’une longue fable,
Je n’ai pas de regrets du rire ou du festin.
La mort est un sujet qui me décontenance,
Mais nous n’échappons point à cette circonstance;
Je ne t’esquive pas, décès, rassure-toi.
Je ne regrette pas la voie que j’ai suivie,
Elle fut agréable, et bien faite pour moi ;
Je n’ai pas mal vécu mon ordinaire vie.
