
Pays de Poésie
Ça n’est ni un prêtre, ni un ayatollah,
S’il était mystique, je le verrais en bonze,
S’il était médaillé, il le serait de bronze,
Enfin, non, plutôt d’or, mais pas de chocolat.
Mais pour faire un concours, il n’est surtout pas là,
Au sens de la vie, il cherche une réponse*,
C’est bien plus compliqué que dix plus un font onze,
Ou que de se faire quelques œufs sur le plat.
Il s’interrompt souvent pour écrire un poème,
Ça lui vient tout d’un coup, au milieu du problème,
Pendant la création s’envole la question.
Il éprouve en créant une joie éphémère,
Qui est aussi forte que l’amour d’une mère,
Aussi en a-t-il fait sa seule religion.
*À lire avec un cheveu sur la langue

Je suis particulièrement ravi de le voir ici aussi. C’est un des deux sonnets que j’ai composé lors d’une randonnée de trois jours dans le Morvan, l’autre est sur mon blog. C’est la première fois que j’écris ainsi en marchant sac au dos, je ne sentais pas la fatigue, on pense aux vers, on s’arrête pour regarder une belle petite rainette nager dans une mare (À montrer dans doutes les écoles de natation, la position des pieds est parfaite !) ou un serpent avec des tâches blanche sur la tête (était-ce une vipère ou une couleuvre ?) ou un daim qui passe devant soi avec dédain, ne nous jetant qu’un rapide regard avant de se fondre de nouveau avec la forêt et puis de nouveau les mots refont surfasse, on trouve une rime, on croit que c’est la bonne et puis patatras, ça ne colle pas alors on en cherche une autre, ça ne colle pas non plus, on reprend tout à zéro, on s’en moque, on a le temps de laisser venir, on ne brusque rien, quand on est un peu confiant, on finit par noter le vers pour ne pas le perdre, on le garde comme une belle pierre qu’on viendrait de ramasser et que l’on met dans sa poche. Que c’est agréable de laisser divaguer son esprit ainsi, le rythme de la vie ne permet plus ça, il faut rester concentrer, être de plus en plus performant, renoncer à vivre.
Sinon, si tu pouvais mettre en lien avec le mot « éphémère » cette adresse
https://lephemere2017.wordpress.com
Ce serait parfait, c’est un blog que je viens de découvrir et que j’aime beaucoup, on trouve dans chaque texte est un petit éclat de vie, comme toute dans toute poésie qui se respecte.
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En fait, quand je parle d’un éclat de vie, je pourrais tout aussi bien dire « un bon d’amour » pour reprendre l’expression d’André Laude.
si j’écris c’est pour que ma voix vous parvienne
voix de chaux et sang voix d’ailes et de fureurs
goutte de soleil ou d’ombre dans laquelle palpitent nos sentiments
si j’écris c’est pour que ma voix vous arrache
au grabat des solitaires, aux cauchemars des murs
aux durs travaux des mains nageant dans la lumière jaune du désespoir
si j’écris c’est pour que ma voix où roulent souvent des torrents de blessures
s’enracine dans vos paumes vivantes, couvre les poitrines d’une fraîcheur de jardin
balaie dans les villes les fantômes sans progéniture
si j’écris c’est pour que ma voix d’un bond d’amour
atteigne les visages détruits par la longue peine le sel de la fatigue
c’est pour mieux frapper l’ennemi qui a plusieurs noms.
https://misquette.wordpress.com/2014/10/11/cinquante-neuf/
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A droite on dirait d’Ormesson, mais qui est la jolie dame?
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C’est la Muse de Cochonfucius qui est assis et qui l’attend sagement. Elle, elle prend son temps, elle n’est pas pressée (C’est la raison pour laquelle Cochonfucius l’a nommée aujourd’hui: « Lente Dame de la Tour ») . Jean D’Ormesson était en train de lire un livre mais il s’est interrompu car il voit bien qu’il se passe quelquechose.
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