
france-pittoresque.com
Le chef-boulanger référent
D’un apprenti indifférent
À ce qu’il ait fait des baisures,
Les lui montre en vociférant.
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)
Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

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Le chef-boulanger référent
D’un apprenti indifférent
À ce qu’il ait fait des baisures,
Les lui montre en vociférant.
Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.
Pour vivre heureux, vivons cachés
Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.
"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.
écoutons à l'infini...
... le premier matin du monde est aujourd'hui ...
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Sans vouloir me vanter, comme cupidon du troisième âge avant qu’il ne devienne sobre, j’aurais pu trouver d’autres vers qui m’auraient éviter d’employer le mot baisure. j’aurais pu parler de mauvaises mesures par exemple, mais j’ai préféré baisure. J’ai même construit ce quatrain autour de ce mot. Je ne le connaissais pas et l’ordinateur non plus, il le souligne avec des tirets rouges comme pour signaler une faute d’orthographe. Si on veut savoir ce qu’est une baisure, il faut aller chercher dans un dictionnaire un peu pointu, qui laisse encore une place aux mots dits désuets. Je les aime bien les mots désuets. Est-ce par désamour de la modernité ? Je ne saurais le dire. Tout ce que je peux dire c’est que j’aime, et je dirais même, de plus en plus, découvrir un mot français dont je ne connais pas le sens puis l’utiliser. L’autre jour je suis allé visiter une abbaye, celle de Cîteaux et je suis revenu avec le mot Hémine, c’était un peu comme si j’avais trouvé une belle pierre et que je l’avais mise dans ma poche pour la ramener chez moi et la montrer à mes proches. C’est immatériel un mot, c’est pas comme une pierre. C’est un patrimoine immatériel. L’autre jour, au travail, un collègue au lieu d’employer le mot permuté a dit « switché », on l’entend de plus en plus ce mot. Ça m’a dérangé au point que je l’ai interrompu dans son propos, nous étions plusieurs autour de la table et je lui ai demandé sérieusement pourquoi il n’employait pas le mot permuté. Ça a jeté un léger froid. Mes collègues m’ont regardé un peu bizarrement, semblant me dire « Mais qu’est ce que tu nous fais chier avec ça, on a compris ce qu’il voulait dire, c’est ça l’essentiel », lui m’a répondu, « Ah, ouais, c’est vrai, j’sais pas » et puis a repris sa phrase. J’ai vu récemment un film, Le sens de la fête dont un des personnages n’arrête pas de reprendre les autres dés qu’ils font la moindre faute de français, ça provoque des moments comiques, c’est un ancien prof de français devenu serveur. Je me demande qu’est ce qui fait que l’on soit attacher à une langue à ce point. Quand une langue est peu pratiquée, elle devient une langue rare. Il semble que l’économie dicte le fait qu’une langue soit plus employée qu’une autre aussi parle t’on l’anglais un peu partout dans le monde et qui plus est, cette langue vampirise les autres, comme avec cet emploi de « switché » au lieu de permuter. Est-ce que l’on tiens à une langue parce que l’on tient à ceux qui nous l’on transmis ? Sans doute, et quand elle disparait c’est eux qui disparaissent avec. Ceux qui nous l’ont transmis ne sont pas seulement nos parents, ceux qui nous l’ont parlé, il y a aussi ceux qu’on a lu. Aimé Césaire écrivait dans un français châtié,
Et je me dis Bordeaux et Nantes et Liverpool et New York et San Francisco
pas un bout de ce monde qui ne porte mon empreinte digitale
et mon calcanéum sur le dos des gratte-ciel et ma crasse
dans le scintillement des gemmes !
C’est une extrait du Cahier de retour au pays natal, et c’est le premier passage trouvé à l’instant en tapant « Césaire extrait » dans mon moteur de recherche, que je donne en exemple. Il aimait le français, pourtant sa langue maternelle est le créole. C’est peut-être très franchouillard ce que je vais dire mais peut-être parlait-il cette langue mieux que beaucoup de français pour qui c’était leur langue maternelle parce qu’il aimait la France plus qu’eux. Peut-être que parce qu’aimer la langue française, c’est aimer la liberté.
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Quand j’étais étudiante à l’Université, j’aimais beaucoup écouter les professeurs qui parlaient si bien la langue française, en plus ils éclairaient le sens d’un texte ou parlaient d’un auteur qui déjà lui-même écrivait bien. Une langue bien parlée, c’est tout simplement beau, je trouve.
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