
image de l’auteur
La senteur d’une rose étonnamment m’alarme,
En laquelle il n’y a pourtant nul souvenir;
Ou bien peut-être si ? Ça va me revenir,
C’est un moment passé, de sourire ou de larmes.
C’était dans un jardin, près de la rue des Carmes,
Où jadis ont parlé deux coeurs sans avenir
Qui contre Cupidon n’ont su se prémunir ;
Cette amertume même avait un certain charme;
Nos vieux coeurs ne sont pas ce que nous prétendons,
Ce sont d’humbles jardins qui sont à l’abandon !
C’est un feu d’autrefois, dont ne reste que cendre.
Un tel coeur est poussé par la rigueur du vent,
Ça lui donne un élan pour aller de l’avant ;
Mais il suit un chemin qui ne fait que descendre.
