
image de l’auteur
Au temple sont quarante fleurs écloses,
Plus beau décor ne se peut concevoir ;
Un bel aiglon, tout ravi de les voir,
Au point du jour auprès d’elles se pose.
Pétale et plume un tel tableau composent
Que d’en parler n’est pas en mon pouvoir ;
Et resplendit le temple, à recevoir
Cette grandeur en ses parois enclose.
L’aigle est le fils, autant qu’il me souvient,
D’une vestale et d’un être aérien ;
Les desservants en ont fait leur idole.
Ah, combien fier, ce jeune et nouveau dieu,
Posant sur nous le rayon de ses yeux,
Au grand jamais ne prenant la parole !
