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En rêve, j’entendis l’animal mensonger
Qui n’avait point quitté son vieil arbre immuable.
Le serpent est parfois aux anges comparable,
Bien plus, certainement, qu’aux humains passagers.
Le trompeur discourait sous l’ombrage léger,
Grandement conforté par sa posture stable,
Et sa parole était à l’ombrage semblable,
À l’ombre qui s’étend sous l’arbre du verger.
— Serpent, d’où tires-tu cette langue assurée ?
Et du séjour d’Eden, qui t’a permis l’entrée ?
— Humain, tu es pourvu d’esprit, soudainement ?
Le fruit qui t’a nourri de sa vertu secrète
N’était pas inutile, et la preuve en est faite ;
Mais il te manque encore un peu d’entraînement.
