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Il goûte le bonheur d’une gloire inventée,
D’un étrange délire il veut suivre le cours ;
Il néglige pour ça son coeur et ses amours,
Du petit Cupidon, la flèche est rejetée.
De cet honneur fictif son âme est tourmentée,
Il n’en démordra pas, la chose est sans secours;
Il entretient l’idée, tout au long de ses jours,
Des rêves de triomphe emplissent sa nuitée.
Ce canard un peu fou, pas même chevalier,
Se présente en seigneur dans ses lieux familiers,
Aucun de ses amis n’ose le contredire.
Ne le condamnons pas avec trop de rigueur ;
Comme mégalomane, on a déjà vu pire,
Et puis, sa déraison lui vient d’un noble coeur.
