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Ce dieu sans importance, il se démène en vain ;
Il est devenu vieux, ses ailes sont froissées,
Son esprit est confus, son âme est émoussée,
Il ne sait plus très bien prendre son sort en main.
Il fut jeune, il le pense, il en est incertain,
Il ne retrouve plus ses anciennes pensées ;
Des prières jamais ne lui sont adressées,
Son temple est déserté, au soir comme au matin.
Mais son coeur vibre encore à la douceur des choses,
À ce qu’on lui raconte, à ce qu’on lui propose,
Allons, finalement, d’être vieux, c’est bien doux.
Il se résigne alors, tous les dieux font de même,
Il aime ce qu’il a, n’ayant pas ce qu’il aime,
Ce dieu pratique ainsi la sagesse des fous.
