
Composition de Cochonfucius
L’ondine solitaire est partie à l’aurore ;
Nul ne sait avec quel mystérieux dessein
Elle quitte rivière et cascade et bassin
Pour gagner le sentier à l’étonnante flore.
Le monde des éclats du matin se colore ;
La mousse des sous-bois forme de verts coussins,
L’écorce du platane a d’étranges dessins,
Une racine au sol semble une mandragore.
De sinople et d’argent, tels sont les deux émaux
Dont les arbres, ce jour, ont orné leurs rameaux ;
Mais que leur veut, enfin, la naïade qui rôde ?
À midi, quand du ciel tombe un rayon de feu
Sorti d’on ne sait où, comme issu du ciel bleu,
Survient un jeune troll au regard d’émeraude.
