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La Dame d’Armorique habite un paysage
Où le regard se perd en de sourds horizons ;
D’ardoise et de granit sont faites les maisons,
Ce pays parfois montre un austère visage.
On lit au ciel, souvent, de surprenants présages ;
Ce ciel est merveilleux, dans toutes les saisons,
Il donne du beau temps, pas plus que de raison,
Et de neige et de grêle un bien subtil dosage.
Chante, chante très bas cette dame irréelle,
La vie en son manoir ne fut jamais cruelle,
Car tous ses serviteurs sont des hommes de bien.
Au bas d’un brouillard flou se promène une ondine,
Or, de ce qu’elle chante, on n’entend presque rien,
Les voix de ce pays, souvent, sont en sourdine.
