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Par ce portail ouvert, tu vas vers d’autres mondes
Qui sont loin de Paris, qui sont loin de Bordeaux ;
Ainsi qu’un naufragé sur son léger radeau,
Tu poursuivras fort loin ta route vagabonde.
Les poissons, bondissant de la mer peu profonde,
Regarderont ta nef vive comme un oiseau ;
Puis ils se cacheront derrière des roseaux,
Timides comme ils sont, ces habitants des ondes.
Aucun être indiscret ne marche sur tes pas ;
Lent sera ton trajet, ça ne te gêne pas,
Car tu te sens chez toi dans ces beaux paysages.
Mais pour un tel parcours, n’es-tu pas un peu vieux ?
— Jeunes gens ou vieillards, nous sommes de passage,
Des rêveurs du chemin, des errants sous les cieux.
