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L’âme, autant que le coeur, sourit dans les étreintes ;
Aussi, au souvenir d’une amie qui passa
Et qui dans la mémoire un long sillon traça,
Ou d’astres dont, peut-être, est la lumière éteinte.
Or, dans le souvenir, bien des choses sont peintes,
Choses qu’on observa, choses que l’on pensa ;
Les traits que Cupidon autrefois nous lança
Nous procurent toujours une douleur non feinte.
L’âme et le coeur sont là, dans le déclin du corps,
Dont le regard, parfois, se tourne vers la mort
Qui leur dit quelques mots, sans qu’ils ne lui répondent.
Et l’un pour l’autre, ils sont des plus attentionnés ;
Ils ont un peu d’humour, je veux le mentionner,
Un modeste reflet de l’ironie du monde.
