
image de l’auteur
Ah, combien émouvant le contact d’une main,
Celle qui encourage ou celle qui supplie ;
À cette force douce une autre main se plie,
En elle disparaît la peur du lendemain.
Que l’on avance ou non par les mêmes chemins,
Que règne l’allégresse ou la mélancolie,
Le toucher d’une main, jamais on ne l’oublie ;
C’est l’illumination de tout le corps humain.
C’est le secret canal par où l’esprit devine
La chaleur diabolique ou la fraîcheur divine,
Et même les émois d’un vieux coeur accablé.
Je me souviens, d’ailleurs… Mais comment parler d’elle?
Même si quelque chose en moi reste fidèle,
Ma main n’écrirait pas plus d’un mot sans trembler.
