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Jadis, auprès du pont, poussait un noisetier.
Le chantier d’une route a ravagé la plaine,
Les gens en ont besoin pour leurs courses lointaines;
Il n’est plus rien resté du timide sentier.
Le chêne de ces lieux en eut bien de la la peine,
Sur l’âme de l’arbuste on l’entendit prier ;
Les chênes sont souvent amis des coudriers,
Que le même zéphir baigne de son haleine.
Quand surgit le printemps, que chantent les avettes,
Qu’au ciel on voit briller la lune des fauvettes,
Revient ce noisetier au sentier disparu.
Cet arbre qui n’est plus peut oublier ses larmes
Avec ses compagnons, l’aubépine et le charme ;
L’eau passe près du lieu où l’arbuste mourut.
