
image de l’auteur
Camarade meunier, où donc es-tu parti ?
Tu ne les aides plus dans cette mauvaise heure,
Ces amis qui jadis ont tous deux consenti
À provisoirement permuter leurs demeures.
As-tu quitté ces lieux pour une vie meilleure ?
Ton esprit vagabond s’est-il anéanti ?
Ou bien, reposes-tu dans la paix intérieure,
Comme bien la mérite un pécheur repenti ?
As-tu le souvenir de ta nature humaine ?
Peut-être n’es-tu plus qu’un feu qui se promène
Et que le Créateur tolère auprès de lui.
Or, que tu sois en peine ou en béatitude,
Tu peux bien profiter de la vraie solitude :
Un meunier sans moulin, c’est la fin des ennuis.
