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Cet ours naquit dans le Connemara
Où s’affermit sa sauvage nature ;
Son âme est forte, et n’est pourtant pas dure,
Son coeur jamais n’eut rien de scélérat.
Or, dans son antre où nul ne pénétra,
Il a tracé de plaisantes figures,
Curieux reflets de la lumière obscure
Que, semble-t-il, nul homme ne verra.
Ce sont blasons de saphir et d’albâtre,
Étranges dieux, comme ont les idolâtres,
Dont sa demeure est peut-être le temple.
En ces couleurs n’est nulle vérité,
Mais l’ours de pourpre aime les abriter,
Qui de ses yeux leurs nuances contemple.
