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À son inexistence on dit qu’il se soustrait ;
Que son absence d’âme au gré des vents s’envole
Et que son écuyer, vautré dans l’herbe folle,
Remue à son propos des souvenirs abstraits.
En rêve il nous redit ses lucides paroles
Qui montrent la droiture à notre coeur distrait ;
Mais comment ferons-nous pour brosser son portrait,
Lui, de chevalerie le plus parfait symbole?
Ainsi que des oiseaux trouvant vide leur nid,
Nous déplorons qu’il soit parti dans l’infini,
Lui, dont si dépouillé nous parut l’art de vivre.
Normal, inexistant, lequel plus longtemps vit ?
Les deux vont à la mort qui notre âme ravit,
À laquelle, un beau jour, notre destin nous livre.

2 réflexions sur « Fantôme du chevalier inexistant »