
Toile de Jane Planson
J’aimais lire autrefois des récits incroyables,
Et dans les temps présents, je ne m’en lasse pas ;
Or je pense à celui qui jadis me frappa :
Il expose à nos yeux le destin effroyable
D’un homme qui, un soir, a rencontré le diable,
Lequel en un échange inégal le trompa,
Dont souffrit ce héros jusqu’au seuil du trépas,
Tant la perte subie était irrémédiable.
Tout seul, il doit aller vers cette triste fin ;
Le voici déjà vieux, prochainement défunt,
Et c’est un crève-coeur pour l’auteur du poème.
Celui que l’on a vu si vigoureux gaillard
Ne saurait nullement être un digne vieillard :
Peter Schlemihl n’est plus que l’ombre de lui-même.

Si j’en crois le résumé sur Wiki l’histoire se finit plutôt bien.
…après avoir laissé sur son lit une lettre : « Votre vieil ami est, ainsi que vous, plus heureux aujourd’hui qu’il ne l’était alors ; et s’il expie sa faute, c’est après s’être réconcilié. »
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