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Il parcourt les chemins de la liquide plaine :
Ce rhapsode-poisson ne vit pas isolé ;
Et même, certains jours, il rêve de voler
Avec les albatros, eux qui planent sans peine.
Il ne peut pas chanter ainsi qu’une sirène,
Ni, comme font les sourds, avec ses mains parler ;
Mais l’infini du ciel, il peut le contempler
Sans être tourmenté par la misère humaine.
— Poisson qui ne dis rien, tu vaux bien mieux que moi,
Et j’aurais des leçons à recevoir de toi,
Si tu en as le temps, tu peux me les écrire.
— Or, dis-moi, plumitif, que viens-tu faire ici ?
De te perfectionner aurais-tu le souci ?
Non, je ne le crois pas, d’ailleurs, tu me fais rire.
