
Composition de l’auteur
Un ruisseau suit son cours en un matin de brume,
Les licornes d’azur font partir le tourment ;
L’ours avec la sirène échange tendrement,
Un ange se tient droit sur l’océan d’écume.
Un pluvian ne dit pas l’effroi qui le consume,
Un disque d’or produit son fier rayonnement ;
Un mur de briques vient séparer les amants,
Les buveurs attablés s’emplissent d’amertume.
Ce monde, un échiquier dont mainte pièce fuit,
Visité du corbeau une heure avant la nuit,
Quand prie le vieil ermite aux paupières mi-closes.
Pianiste, joue-nous donc un de nos airs d’enfants,
Donne un peu de douceur à ce monde étouffant :
Ne laisse point les boeufs manger toutes les roses.

Composition de l’auteur
D’argent à un fouillis de végétaux de sable ;
D’or à deux régiments de licornes d’azur ;
De sinople à deux trolls assis au pied d’un mur ;
D’hermine à un archange à peu près vénérable.
D’azur à un pluvian au chant inimitable ;
De sable à un manchot roulant pour Balladur ;
De brique à deux savants dont l’un s’appelle Arthur ;
De plomb à deux seigneurs jouant cartes sur table.
De laine à un sonnet de facture incertaine ;
De neige à cent corbeaux qui parcourent la plaine ;
De cuivre à trois chercheurs qui traquent les bosons.
D’ivoire à un tercet qui scrute l’héraldique ;
De marbre à un seul vers dodécasyllabique ;
De papier, à un fou qui apprend le blason.

