Les chevaux de la plaine

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Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme l’incendie dont on voit fuir la fumée
Et les bois étaient noirs jusque à l’horizon,
Nous marchions sans parler dans l’humide gazon.
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes branches
Lorsque sous des sapins pareils à ceux des Landes
Nous avons aperçu les grands sabots marqués
Par les chevaux que hier nous avions traqués,
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Le pas suspendu. Ni le bois ni la plaine
Ne poussaient un soupir. Dans les airs seulement
La girouette en deuil criait au firmament
Car le vent élevé bien au-dessus des terres
N’effleurait de ses pieds que des tours solitaires.
Bérénice
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Écartelé en sautoir d’argent et de sable, au cheval cabré contourné de l’un en l’autre, brochant sur la partition.

Du haut des tours les veilleurs scrutent l’horizon
Attendant depuis mil ans la grande invasion
Qui verrait déferler par les bois et les plaines
La horde sauvage des barbares démons
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