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J’ai suivi des chemins discrets, loin des clameurs
Des agglomérations qui de banlieues se frangent.
Mes pieds ne craignent pas de marcher dans la fange
Auprès d’un vif torrent dont j’entends la rumeur.
J’aimais les cabarets envahis de fumeurs,
Jadis, mais à présent je fuis ces lieux étranges ;
Ce n’est pas surprenant, avec l’âge, on se range,
Et puis on se repose, et pour finir, on meurt.
Les fruits de la forêt sont tendres à ma bouche,
Je deviens familier des animaux farouches
Qui ont un coeur paisible et ne font rien de vil.
Gyrovague je suis, vagabond sans entraves,
Avec le sanglier j’échange un regard grave :
Sa présence me plaît, c’est un monstre subtil.
