
Peinture anonyme
Je vais dans la forêt pour choisir un mentor.
Aucun mentor n’est là. Tous sont à la taverne.
Leurs voix n’animent plus cette forêt arverne,
Mais celle des oiseaux, qui ont rarement tort.
L’oiseau a-t-il un maître en prenant son essor ?
Je sais qu’il n’en a point. Seul, le ciel le gouverne.
Le phoque est-il perdu quand le vieil ours hiverne ?
L’absence du grand ours ne le rend pas moins fort.
Je rencontre une errante au hasard des chemins…
Or, je n’ai nul trésor à placer dans sa main,
Rien de ce qui plairait à cette pastourelle.
Mais la rencontre, en moi, produit un changement.
Cette luronne, ainsi, devient, étrangement,
Ma muse… et je lui souhaite autant de bien pour elle.
