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Douze joyeux buveurs attablés dans la salle,
Savourant des boissons qui semblent à leur goût,
Admirant la serveuse et ses longs cheveux roux,
La douce tavernière, admirable vestale.
Les pichets semblent dire «Allons, buvons un coup,
Mais n’allons pas jusqu’à l’ivresse générale.»
Les beaux tire-bouchons présentent leur spirale,
L’après-midi s’avance et le vin se fait doux.
Des poèmes sans suite ont traversé nos lèvres,
Composés sans clameur, sans recherche et sans fièvre,
Ils demandent de l’encre, et non de la sueur.
Les pichets rafraîchis se vident en cadence,
Le soleil vespéral n’est plus qu’une lueur,
La fumée du tabac se fait un peu plus dense.
