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Chacun des deux voudrait gouverner l’étendue
Qui va depuis la mer jusqu’aux vastes plateaux ;
Les voici s’affrontant, par temps froid, par temps chaud,
En des imprécations par le peuple entendues ;
Chacun des deux voudrait des armes inconnues,
Afin de l’emporter, sur la terre ou sur l’eau ;
Les peintres en feraient de merveilleux tableaux
Avec leurs gros pinceaux et leurs brosses menues.
Aucun des deux, pourtant, n’est pour l’autre un danger,
Ne sachant point combattre, ils ne font que songer
Et la paix se maintient, sans gloire, sans surprise.
Leurs courageux soldats, on les trouve au comptoir,
Qui boivent lentement dans la fraîcheur du soir,
C’est la spécialité qu’ils ont vraiment apprise.
