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Sage est ton jugement, balance inanimée !
Tu dis ce qui est vrai, sans haine et sans amour,
À la gravitation tu as été formée
Pour annoncer les poids, la nuit comme le jour.
Tu peux tout soupeser, sauf, bien sûr, la fumée,
Tu renseignes la dame en ses légers atours ;
Tu ne dépares pas nos salles de séjour,
Même si tu t’y vois rarement réclamée.
Balance, tu nous viens d’une divinité
Qui jadis t’instruisit avec solennité
Et dont l’autel sacré refuse la paresse.
Qui soigne sa santé se tient à ton abord
Car en toute saison ton verdict l’intéresse,
Toi qui vins pour juger les vivants et les morts.
