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La Lune voit l’humain progressant d’un bon pas,
Au hasard de la paix, au hasard de la guerre ;
Il invente la roue, ce primate vulgaire,
Il connaît le cosmos, il ne le comprend pas.
Il trinque avec la Lune aux heures des repas ;
Quand il a fait son temps, il dort avec la Terre ;
Il respecte la loi civile ou militaire,
Il écrit de beaux vers à propos du trépas.
La Lune monte au ciel quand la nuit d’hiver tombe,
Baignant de ses rayons les logis et les tombes
Ainsi que la clairière où dansent les corbeaux.
La Lune marche au ciel, l’homme fourbit ses armes ;
Chacun de ces deux-là trouve à l’autre du charme,
Nous les voyons prier au-dessus des tombeaux.


